Introduction
Arlington, TX Wizard World convention 2006
SuicideGirls, couramment abrégé par le sigle SG, est un site web mettant en avant des jeunes femmes généralement tatouées et/ou percées, posant pour des photographies de nu.
C'est Ă la fois une marque et une entreprise florissante mais qui se dĂ©finit comme une communautĂ© de femmes (et d'hommes) partageant un mĂȘme idĂ©al de vie qui combine le do it yourself (faites-le vous mĂȘme) de la culture underground et une vision positive de la sexualitĂ©. L'idĂ©e fondatrice est la conviction que l'intelligence, la personnalitĂ© et la crĂ©ativitĂ© ne sont pas incompatibles avec la beautĂ© et le jeu de la sĂ©duction, bien au contraire.
Le terme lui-mĂȘme semble dĂ©signer une attitude de «suicide social» par le non respect des conventions. Il provient du roman Survivant (Survivor, 1999) de Chuck Palahniuk, oĂč figure l'expression.
Historique et philosophie
Le projet revisite les pin-up des annĂ©es 1950 et l'entreprise Playboy dans une version fĂ©ministe d'aujourd'hui: il s'agit de montrer, selon les auteurs du site, des femmes rĂ©elles dans leur diversitĂ© et d'ĂȘtre une alternative Ă l'obsession des mĂ©dias pour les poupĂ©es Barbie siliconĂ©es ou les starlettes famĂ©liques.
Le projet voit le jour en 2001 à Portland (Oregon) à l'initiative d'une photographe et quelques ami(e)s. Il semblerait que ce soit l'observation des jeunes skaters de la ville qui ait inspiré l'idée des Suicide Girls à ses créateurs. Ces jeunes femmes ne se réclamaient d'aucun mouvement précis et écoutaient chacune une musique différente, leur point commun étant de ne pas suivre le mouvement général.
Certes les modifications corporelles, telles que les tatouages et les piercings, sont en bonne place chez les Suicide Girls, et on y retrouve des courants underground (metal, emo, gothique...). Mais prévaut surtout le non conformisme dans toute sa diversité et un certain goût de la provocation. La nudité en est un aspect important.
Le site prĂ©vient d'ailleurs les candidates que leurs photos ne pourraient pas ĂȘtre retirĂ©es au cas oĂč des parents, des amis, un employeur... les dĂ©couvraient. Lorsque l'on est Suicide Girl, on l'assume totalement. Ce n'est pas sans rappeler un certain slogan: «Je pose dans Lui et j'aime ça!». Mais lĂ oĂč le slogan publicitaire du magazine Lui pouvait avoir un relent machiste, il semble que les Suicide Girls veulent rĂ©solument dĂ©fier le monde masculin en lui proposant une image de la femme qui n'est pas toujours celle qu'il attend ou qu'il a l'habitude de rencontrer dans les mĂ©dias.
L'équipe est composée d'une grande majorité de femmes et prÚs de la moitié des adhérents au site seraient également des femmes.
Un langage spécifique
Un certain langage est employé sur le site:
- la marque s'Ă©crit SuicideGirls (en CamelCase) mais on parlera des Suicide Girls en l'Ă©crivant avec une espace.
- Suicide Girl: le terme est réservé aux heureuses élues qui ont eu au moins un portfolio photographique accepté par les responsables du site.
- Hopeful (aspirante): ce sont celles qui attendent le verdict ou dont les photos ont été rejetées; il faut revoir la copie.
- Member (membre): tous les autres adhérents du site, féminins ou masculins. Ils disposent eux aussi d'espaces de galeries photographiques personnelles, d'une messagerie, d'un blog... Les membres ont la lourde charge de voter pour les portfolios des Suicide Girls ce qui a pour effet de permettre l'attribution réguliÚre de prix aux gagnantes.
Le site introduit sa boutique assez bien fournie (pins, autocollants, DVD, revues papier, affiche...).
Les membres peuvent décider de devenir de vrais supporters en plaçant des banniÚres sur leurs sites ou en participant physiquement à des manifestations (les SG tiennent des stands comme beaucoup d'associations), et font alors partie de l'Army (Armée).
Mais derriÚre cette apparente légÚreté il y a une structure trÚs bien rodée. Le site internet a d'ailleurs gagné plusieurs prix.
SuicideGirls a montĂ© le SuicideGirls Burlesque Tour et prĂ©tend qu'il s'agit du spectacle burlesque ayant passĂ© le plus de temps en tournĂ©e, avec cinq tournĂ©es amĂ©ricaines, une australienne ainsi quâune tournĂ©e europĂ©enne depuis 2002. Ce spectacle a Ă©galement fait la premiĂšre partie de la tournĂ©e 2004 de Courtney Love ainsi que de la tournĂ©e 2006 de Guns N' Roses.
Le site et l'entreprise
- Introduction - Historique et philosophie - Un langage spécifique - Le site et l'entreprise - Apparitions - Controverses